Jeanne DEVOS, photographe

Jeanne DEVOSJeanne Devos Copyright"Fonds JD - CIF - CFF"


Née le 10 février à Bailleul, Jeanne DEVOS grandit dans cette ville où son père est courtier agricole. Affaiblie par le climat de guerre et l'insalubrité qui règne à Bailleul en 1918, elle contracte la tuberculose. Pour la soigner, sur les conseils d’un médecin, son père décide de l’installer à la campagne. C'est ainsi qu'elle se retrouve en convalescence à Bissezeele, en 1922, chez un ami de son père : l’abbé Joseph LAMPS.

En 1923, son état s'aggravant, l'abbé Joseph LAMPS emmène Jeanne DEVOS en Corse et commence à l'initier à la photographie (sur autochromes et en stéréoscopie), puis l'embauche à la cure comme gouvernante, au mépris des convenances et contre l'avis des autorités ecclésiastiques.

Jeanne DEVOS voyage : exposition coloniale de Paris en 1931, Biarritz, Lourdes, La Sologne, Le Périgord....

Elle fait la connaissance de Joseph DEZITTER, ébéniste, aquarelliste et sculpteur, vers 1933. A partir de 1936, elle sillonnera la Flandre et laissera de nombreuses photos sur la vie rurale et traditionnelle en Flandre, les métiers, les croyances et les fêtes. Présents à Bissezeele le 7 septembre 1944, lors de la libération du village, l'abbé LAMPS et Jeanne DEVOS prendront plus de 150 photographies du passage de la 5ème Brigade d'infanterie canadienne.
 
En 1945, l'abbé LAMPS prend sa retraite. Ils quittent tous les deux Bissezeele pour s'installer à Wormhout. Jeanne DEVOS décide alors de vivre de sa passion et devient photographe professionnelle : photo d'identité, portraits, communiants, conscrits, baptêmes, reportages industriels et surtout les reportages photographiques consacrés aux mariages. Cette proposition est novatrice puisqu'elle est la première à consacrer un reportage complet sur la journée du mariage y compris dans l'église (ce qui était très mal vu de l'autorité religieuse à l'époque).

En 1946 et 1959, Jeanne DEVOS prendra en photo le Général de GAULLE lors de sa venue à Bergues et de son passage à Wormhout.
Elle photographiera également Paul REYNAUD à de nombreuses reprises et notamment dans un champ de blé (ce qui n'est pas conventionnel pour un homme politique de cette importance).

Elle prendra sa retraite en 1978.

A la fin de sa vie Jeanne DEVOS donnera ses photographies au Comité Flamand de France et vendra sa maison en viager, à la commune de Wormhout, après s'être assurée que sa maison (ancien presbytère) devienne un musée. En ouvrant sa maison au public en 1980, sa grande satisfaction était d’éveiller la curiosité : "Ici tout doit servir", sous-entendu : à découvrir, à initier, à inspirer et à faire parler.

Jeanne DEVOS décède le 18 juin 1989. Accompagnée d'une foule d'amoureux de la Flandre, elle sera enterrée dans son jardin où elle repose aux côtés de l'abbé Joseph LAMPS (mort en 1952).

Le Comité Flamand de France décide de déposer au Centre Iconographique de la Flandre basé à la médiathèque de Wormhout, le fonds photographique de plus de 100 000 photos de Jeanne DEVOS et de l'abbé LAMPS afin d'y être valorisé et conservé.

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